T’es intelligente, bon alors où est le problème ?

C’est vrai quoi, autant on peut comprendre qu’il faille prendre en charge les enfants déficients intellectuels, autant les super-intelligents, c’est bon, ils se débrouillent. Et les adultes, c’est pareil.

Pourtant « it’s not a bed of roses », et ma famille ne se prive pas de me faire remarquer tout ce qui ne va pas chez moi :

  • avec toi de toute façon, c’est tout ou rien
  • t’es jamais fichue d’avoir un rond devant toi
  • tu vas quand même pas arrêter de gagner ta croûte pour découvrir qui tu es vraiment ?
  • tu t’emballes tout le temps pour des trucs mais tu vas jamais au bout
  • et le dernier, ouh celui-là il m’a fait mal : « oh toi, faut toujours qu’on t’aime »

Ben oui « faut qu’on m’aime ». C’est ce qui compte le plus, et y’a pas de honte. Le boulot, l’argent, la position sociale, m’en fous c’est du vent. Pourtant, je sais que je peux faire plein de choses, plein de métiers différents, et y réussir. Et même gagner des sous, si je veux. Mais c’est une question de motivation, et sans motivation le surdoué est comme une voiture sans carburant : à l’arrêt, en proie aux crises d’à-quoi-bon-isme pour à peu près tout, y compris la vie.

La seule chose qui compte, c’est de me sentir aimée (bon là c’est dans doute pas typiquement zèbre, il y a aussi mon histoire familiale, ma personnalité) par les gens auxquels je tiens. Et pour ça, j’ai besoin d’être rassurée. Tout le temps, parce qu’en plus, le zèbre doute, systématiquement. Je peux être rassurée quelques temps, dormir sur mes deux oreilles, être super créative, mais bientôt il me faut une nouvelle dose d’amour, sinon je n’y crois plus, le carburant manque. Bref, épuisant, pour les autres comme pour moi. La vie affective du zèbre n’est pas un long fleuve tranquille.

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